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CAMILLE JODOIN-ENG + KATHERINE MELANÇCON : SUN SHRINE + MONUMENT AU SOLEIL | PATEL BROWN

Photo du rédacteur: Magazine LigneMagazine Ligne

SOLARIUM

INTERLIGNE | EXPOSITION | FÉVRIER 2025

Texte | Communiqué + Dave Richard

Photos | Gracieusement fournies par Patel Brown

 
 

Présentées jusqu’au 22 février à la Galerie Patel Brown de Montréal, les expositions Sun Shrine de Camille Jodoin-Eng et Monument au soleil de Katherine Melançon interrogent notre rapport aux cycles naturels, à la mémoire et aux interdépendances à travers des installations qui convoquent la lumière, le temps et la matière. Elles invitent à une contemplation sensible et engagée du soleil, de la nature et de nos liens avec le vivant.


Avec Sun Shrine, Camille Jodoin-Eng poursuit son exploration du mysticisme et des liens entre le corps, l’esprit et la nature. Son installation, conçue comme un autel lumineux, invite à une réflexion sur la transformation et l’interconnexion des éléments. En réutilisant des matériaux recyclés—fils d’écouteurs, câbles électriques, mousse de sécheuse—qu’elle recouvre de feuilles d’or, l’artiste leur confère une dimension sacrée. À travers ce processus, elle rappelle que l’humain et son environnement partagent une même composition fondamentale, où même les déchets restent partie intégrante des cycles naturels. L’œuvre joue sur la lumière pour évoquer le soleil, source de vie et de destruction, et propose un espace de contemplation où l’on peut questionner sa relation au monde. En plein cœur de l’hiver, Sun Shrine offre ainsi une lueur réconfortante, une invitation à renouer avec le cosmos et à percevoir son propre potentiel de transformation.


Camille Jodoin-Eng, Sun Shrine, 2024, vitre, bois, composants électriques.


Katherine Melançon interroge quant à elle notre mémoire collective et notre lien avec le vivant grâce à Soleil couchant — Monument au Soleil. Évoquant l’œuvre sculpturale publique de son grand-oncle Jacques Chapdelaine installée à Alma, l’artiste a retranscrit numériquement et en temps réel le coucher de soleil de la même ville sous la forme d’une tapisserie jacquard évolutive, mettant en lumière les luttes pour la préservation du patrimoine artistique et soulève des questionnements sur l’amnésie culturelle.


Katherine Melançon, Nature morte Parc Falaise - Photosynthèse (Fougères - Onoclée sensible), 2024, impression jet d’encre sur papier coton Hahnemühle + Katherine Melançon, Soleil couchant - Monument au soleil (après Chapdelaine), 2024, Tapisserie jacquard connectée (Tencel, cotton, arduino, connection wifi, senseur de luminosité connecté au coucher de soleil d’Alma)


Melançon explore également l’impact de l’intelligence artificielle sur la création en s’appuyant sur des procédés hybrides mêlant photographie, scanographie et techniques numériques. Sa série Photosynthèse capture l’écoulement du temps à travers des images de végétaux, révélant des connaissances ancestrales profondément enracinées dans le paysage. Avec le Calendrier perdu de l’Humilicène, elle s’inspire des six saisons autochtones pour remettre en question la temporalité occidentale et offrir une alternative aux rythmes imposés par les structures capitalistes et coloniales.


Ces deux expositions partagent une même démarche : tisser des liens entre l’être humain et son environnement, explorer nos héritages et réinventer notre façon d’habiter le monde. Elles rappellent que l’art peut servir de refuge et de lieu de transmission, où l’observation minutieuse se transforme en acte de résistance face aux incertitudes actuelles.


Camille Jodoin-Eng, Sun Shrine Model, 2024, vitre, bois, composants électriques, 12 x 12.5 x 12 in.


 

PATEL BROWN

372 rue Ste-Catherine O / #410

Montréal, Qc

H3B 0B2

T. 514 868-9688


Sur Instagram @patelbrowngallery

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