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LIGNE ROSET

Dernière mise à jour : 11 mai 2023

LUXE « MADE IN FRANCE »

LIGNE 07 | DANS NOTRE MIRE | HIVER 2022

Texte | Dave Richard

Photos | Bonnalie Brodeur

 
 

Depuis 1860, les meubles exceptionnels de la marque française Ligne Roset sont synonymes d’élégance et témoignent d’un savoir-faire unique dans le domaine du mobilier haut de gamme. Arrière-arrière-petit-fils du fondateur de la marque, Antoine Roset en est aussi le directeur marketing. Nous avons eu le privilège de le rencontrer lors de son dernier passage à Montréal pour discuter avec lui du riche patrimoine de Ligne Roset et de quelques pièces iconiques du fabricant, dont le légendaire Togo qui fêtera ses 50 ans en 2023.


« Mon arrière-arrière-grand-père, qui s’appelait aussi Antoine Roset, avait investi dans une roue à aubes qui permettait d’activer un outil pour tourner le bois. En phase avec la mode féminine de l’époque, il s’en servait pour fabriquer des cannes pour ombrelles. Il employait alors une trentaine de salariés, mais malheureusement, les modes ont changé et les ombrelles ont lentement été abandonnées. C’est à ce moment-là qu’il a eu l’idée de reconvertir ses tours à bois pour fabriquer des pieds et des barreaux de chaises, puis rapidement, il est passé à la fabrication de chaises complètes. »


Sans le savoir, Antoine Roset – l’aïeul – venait alors de mettre au monde l’une des marques de mobilier les plus réputées du monde et de changer à jamais l’histoire du design français, même s’il faudra at- tendre le milieu des années 1960 pour que l’entreprise Roset prenne l’ampleur qu’elle a aujourd’hui, première et seule marque française à tenir les rôles de fabricant, d’éditeur et de distributeur.


« Le fait d’être éditeur-fabricant-distributeur nous donne une liberté totale. Je crois qu’aujourd’hui, cette liberté est essentielle pour n’abîmer ni le dessin, ni la qualité, ni les relations humaines qui mènent au produit. Il faut souvent beaucoup de recherche pour créer une pièce qui se rapproche le mieux possible de son dessin. Chez Roset, nous avons la liberté d’aller au bout de ce processus. Pour apprécier un produit et pour le faire connaître, il ne suffit pas non plus de le mettre en marché ; les succès instantanés sont rares. Pour apprécier et faire connaître un produit, il faut du temps, et chez Roset, nous avons aussi la liberté de prendre ce temps. »


À la fois sobres et audacieuses, les collections Ligne Roset réinventent année après année le confort moderne et l’art de bien vivre à la maison, conçues par les plus grands talents du mobilier contemporains. C’est d’ailleurs une rencontre à la fin des années 1960 entre Jean Roset, qui tenait alors les rênes de la marque, et un créateur visionnaire, Michel Ducaroy, qui a propulsé Ligne Roset dans la modernité.


« Suite aux deux grandes guerres, notre société travaillait étroitement avec l’État pour reconstruire la France en fabriquant du mobilier institutionnel d’inspiration scandinave : bois, lignes simples, design sage, propre et lisse... Nos meubles étaient destinés à de grands organismes sociaux, des collèges et des lycées, des hospices civils, des centres universitaires, des maisons de retraite. Pressentant l’explosion créative des années 1970, mon grand-père voulait pérenniser l’entreprise et réorienter son activité. C’est à cette époque que nous nous sommes lancés dans l’édi- tion et la distribution et que nous avons commencé à collaborer avec des designers. Michel Ducaroy sortait de l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon ; il était passionné par les nouveaux matériaux, comme la mousse, la ouate et le plastique thermoformé. Il a proposé à mon grand-père de concevoir pour Roset des assises faites uniquement de mousse, sans structure de bois. Mon grand-père a trouvé l’idée si intéressante qu’il a nommé Ducaroy directeur artistique. En 2021, nous rééditions le sofa modulable Asmara, créé à cette époque par Bernard Govin. C’est un sofa où il est plus facile de s’étendre que de s’assoire... C’était très audacieux de proposer ça en 1967 ! Roset, Ducaroy et Govin avaient déjà senti venir la révolution. »


Puis en 1973, Ducaroy crée lui-même le Togo, siège culte à l’allure intemporelle, à la silhouette capitonnée conçue entièrement de mousse, sans point dur, vendu à plus de 1 280 000 exemplaires dans le monde et qui n’a jamais cessé d’être fabriqué depuis.

« À sa sortie, le Togo n’a pas connu un succès terrible. Les deux ou trois premières années, les ventes n’étaient pas au rendez-vous. Les gens avaient du mal à s’y voir ; ils comprenaient mal sa forme relâchée, ne savaient pas comment s’y assoire... C’est la nouvelle génération, celle des soixante-huitards révolutionnaires, qui a vu dans l’ADN du Togo un symbole de liberté, de rupture avec la norme et une vision nouvelle de la vie domestique. C’est cette génération qui l’a adopté. Le Togo, on s’assoit par terre et on s’y adosse, on s’en sert comme coussin, on s’y couche, on s’y vautre... Soudainement, grâce au Togo, on développait une nouvelle façon d’être au salon, d’être ensemble. Soudainement, le canapé devenait un lieu de vie. »


Il y a déjà plus de 40 ans que Ligne Roset est disponible au Québec, grâce au partenariat de la marque et de Maison Corbeil.

« Chez Ligne Roset, nous aimons travailler avec des designers peu ou pas connus, pour les aider à se développer et construire avec eux des partenariats très longs. Nous aimons l’esprit de famille. Nous avons la même attitude au point de vue commercial; nous aimons nous lier à des entreprises qui partagent nos valeurs et des relations solides. »



 

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