ÉCLIPSE SOLAIRE
LIGNE 02 | ARCHITECTURE | ÉTÉ 2020
Texte | Antoine Laprade
Photos | Adrien Williams + Raphaël Thibodeau
Localisation | Saint-Bruno-de-Montarville, Qc
Type de projet | Agrandissement
Bâti d'origine | 1982
Réalisation | 2017
Conception | 8 mois
Travaux | 14 mois Superficie | 8140 pi2 / 760 m2
Budget approximatif | $$$
En 2017, à Saint-Bruno-de-Montarville, cette maison typique des années 1980 a subi une rénovation majeure doublée d’un agrandissement. Le résultat obtenu grâce à l’équipe de Bipède est si réussi et si différent du bâtiment d’origine qu’on peut pratiquement qualifier la résidence rajeunie de construction neuve, éclipsant le passé.
C’est d’abord le site enchanteur qui a attiré les propriétaires : un petit ruisseau y longe gracieusement un vaste terrain peuplé d’arbres matures ; une très haute haie de cèdres y offre suffisamment d’intimité avec les maisons voisines et un joli boisé inhabité s’étend à l’arrière, une rareté dans ce quartier résidentiel. Par contre, la maison qui s’y trouvait ne convenait ni aux besoins ni aux goûts des propriétaires, avec ses plafonds bas, ses aires de circulation déficientes et ses espaces de vie compartimentés. À l’exception de l’aile du garage et d’une partie des fondations, tout a été démoli et entièrement reconstruit.
Les clients rêvaient d’une demeure familiale vaste et lumineuse, sur trois niveaux, incluant le sous-sol, à l’intérieur minimaliste et chaleureux, qui entretiendrait un rapport intime avec la cour et la végétation environnante. Les designers ont donc cadré les vues : de généreuses ouvertures télescopiques surplombent maintenant la cour arrière, tandis que des percées positionnées en hauteur laissent pénétrer la lumière naturelle, tout en protégeant des regards. Afin d’atténuer l’impact visuel des nouvelles proportions de la maison, désormais plus grande que la majorité des résidences du quartier, Bipède a dû user de différentes techniques.
En plus de trouver un juste équilibre entre des plafonds de bonne hauteur à tous les étages, une volumétrie en façade a été conçue à partir de différents blocs détachés en volumes distincts, avec des reculs pour alléger l’en- semble. La maison a aussi été posée sur un socle, lui constitué de bacs de plantation en béton, créant un deuxième niveau de terrain – une bande verte qui atténue la hauteur du bâtiment. Le fait que la demeure soit entourée d’arbres matures et d’une haie de cèdres très haute a également aidé à conserver un rapport équilibré entre elle et son environnement.
À l’intérieur, les espaces de vie s’organisent sur tout l’axe allant de l’avant vers l’arrière. Du mobilier intégré rend les pièces fonctionnelles et fait écho au programme des pièces, définissant la personnalité de chaque zone.
Au cœur de la résidence, la cuisine fait office de trait d’union, à la fois spatiale et sociale, et cohabite avec un bac de végétation luxuriante couronné d’un jet de lumière provenant de l’étage par le majestueux escalier, axe de circulation verticale. Celui-ci, sans contremarches, semble très léger et n’obstrue pas la vue. Une paroi d’acier mince sert de garde-corps et le bac végétal s’y adosse. Au deuxième étage, une passerelle architecturale de lattes de bois marque le passage à la partie la plus privée de la maison : la suite des maîtres. Elle agit également comme un filtre et laisse entrer la lumière naturelle. Le salon en dénivelé, situé à l’arrière, sert quant à lui de point pivot entre l’extérieur et l’intérieur. Au plancher, le béton remplace ici le bois, qui lui se retrouve plutôt projeté au plafond, se prolongeant verticalement sur le volume extérieur de la chambre principale à l’étage. Le béton recouvre aussi le manteau du foyer, lui donnant beaucoup de prestance. Les trois étages bénéficient tous de larges portes vitrées avec accès extérieur. Grâce à la cour anglaise longeant le côté sud, le sous-sol se retrouve pratiquement inondé de lumière naturelle et crée un lien direct entre la salle familiale et la cour.
C’est l’érable, une essence de bois locale, qui a été privilégiée dans la Résidence A. Cette matière en est le fil conducteur et définit globalement la matérialité du lieu. Il s’étend au plancher de tous les étages tout en constituant les éléments forts de l’aménagement. On le retrouve sous forme de panneaux, de lattes, sur les murs, au plafond, sur la passerelle, dans le mobilier intégré... En somme, il ponctue le projet. Une essence secondaire, le noyer noir, vient ici et là réchauffer l’espace. On retrouve également de l’ardoise, du marbre et de la porcelaine blanche dans toutes les salles de bain. Dans l’ensemble, les matières nobles et naturelles ont été privilégiées et créent un univers sensoriel reposant et intemporel.
Entrepreneur | Construction N Deslauriers Ingénierie | Lateral Conseil Collaboration aux plans de construction | Rouge Architecture
Aménagement paysager | Vertige Paysage Ébénisterie + armoires | Kastella
Revêtement extérieur | Belden Brick
Déclin de bois | Juste Du Pin Panneau d'aluminium | Panfab
Planchers [bois franc] | Solu Hardwood
Foyer | Foyer Universel Robinetterie | Ciot Céramique | Ramacieri Soligo Béton | Atelier B Comptoirs | Comptoirs St-Denis Escalier | Kastella + Artisan Acier Métal | Artisan Acier Soudure | R Thibault Luminaires | Lambert & Fils + EDP inc.
Armoires | Kastella Peinture | Benjamin Moore Papier peint | Hygge And West Ventilation + chauffage | Excel Climatisation
Plantations intérieures | Envirozone Design
Terrasse | Piscine Bonaventure Papier peint | Hygge And West
BIPÈDE, ATELIER DE DESIGN
160, rue Saint-Viateur Est, suite 804
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