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FLORENCE GIROUX-GRAVEL

Dernière mise à jour : 22 mai 2022

VALSE CHROMATIQUE

LIGNE 02 | ART | ÉTÉ 2020

Texte | Dave Richard

Photos | Florence Giroux-Gravel

 
 

Influencée par la nature, par l’architecture et par des artistes tels que Janet Echelman, Jesús-Rafael Soto, Dan Flavin, Sheila Hicks, Mark Rothko ou Mariette Rousseau-Vermette, Florence Giroux Gravel fait valser ses fils dans un vibrant tourbillon chromatique qui crée des effets de profondeur et demouvement, produisant ainsi des œuvres à multiples niveaux de perception et aux effets d’optique hallucinants.



« Je visite des musées et des galeries et fréquente des événements artistiques depuis mon plus jeune âge, car ma mère est artiste en arts visuels. L’art et la création ont toujours fait partie de mon quotidien ; je m’y consacre à temps plein depuis 2019 en tant qu’artiste professionnelle. Durant mes études en histoire de l’art à l’Université Laval, je voulais devenir commissaire d’exposition, mais à 23 ans, je suis partie faire un Master en arts plastiques et sciences de l’art à Paris. Là-bas, deux professeurs, les artistes Côme Mosta-Heirt et Yann Toma, ont beaucoup fait évoluer ma pratique, et j’ai terminé mes études à l’université de New York grâce à un programme de collaboration avec la Sorbonne. »


« La finesse du fil rend mes œuvres presque immatérielles, comme une peau translucide laisserait voir les structures du corps. »


Récipiendaire d’une bourse de production Artch en 2019 (en collaboration avec Art Souterrain, le Carrefour jeunesse-emploi Montréal Centre-Ville et le Conseil des arts de Montréal), elle a aussi participé à Artch Marché de l’art émergent la même année et a été exposée en solo trois fois, soit au Musée Marius-Barbeau de Saint-Joseph-de-Beauce, à la Galerie AVE de Montréal et chez Ubisoft Montréal en 2020. À l’automne 2019, l’une de ses œuvres a même été achetée par Stephen Bronfman pour intégrer l’impressionnante collection de Claridge.


Face à l’intensité et à l’accumulation de fils juxtaposés, les perceptions du champ de vision du spectateur sont ébranlées : son œil traite l’illusion d’optique et mélange les couleurs, mais s’acclimate difficilement à ce déferlement de lignes qui sont comme des ondes fré- tillantes. Lorsqu’on se déplace autour des œuvres, chaque angle fait naître de nouvelles nuances et révèle une vibration cachée.


« Les fils deviennent mes pigments. Mon geste est narratif, répétitif et cathartique. Je me laisse guider par mon instinct, par mon inconscient, comme une araignée tissant sa toile. Pour moi, le processus de création ne se déroule pas seulement en atelier, mais s’amorce bien avant, durant des périodes de recherche qui impliquent beaucoup de réflexion, durant des voyages inspirants, comme ceux que j’ai faits dernièrement en Arizona, en Utah et en Islande. Mes œuvres sont souvent le résultat de longs moments de contemplation de la nature et dévoilent ma vision d’une certaine transparence chromatique, un mélange de visible et d’invisible. »


1 Comment


Très belle découverte, merci !

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